À la House of Beau Gallery, Ziyad El Mansouri présente un art ouvert et rêveur

Al Bayane - Arts & Culture
Mohamed Nait Youssef, Publication, Mai 12, 2025

Du 22 mai au 22 juillet 2025, l’artiste peintre Ziyad El Mansouri investit les murs de la House of Beau Gallery à Rabat. « Peinture : le dernier refuge », tel est le thème de cette exposition individuelle réunissant une belle brochette d’œuvres de l’artiste. «Mon art est ouvert, rêveur, vous pouvez y voir tout ce que vous ressentez», a déclaré Ziyad El Mansouri. L’art est une voie royale qui mène au rêve, au beau, à la libération… En effet, dans un contexte actuel mitigé, bouleversé et fade, la peinture est une issue, et l’art rend le monde vivable.

Peindre, un  geste vital…

«Il est des temps turbulents où le monde tâtonne, vacille. Incertain et fébrile sous le poids des guerres, des crises, des instants qui défilent à la vitesse des éclairs. Dans ces moments de bascule où le chaos tente d’engloutir le sens de la vie, une question subsiste: que peut encore la peinture ? Quand les mots se brisent sous le poids de l’urgence, que reste-t-il à l’homme ? Peut-être ce geste spontané et ancestral : peindre. C’est autour de cette forme d’expression que s’articule l’exposition “ Peinture : le dernier refuge ”  de Ziyad El Mansouri.», peut-on lire dans la présentation de l’exposition.

Quelles sont les finalités de l’art, de l’acte de créer, de peindre ? Comment habiter artistiquement et poétiquement un monde qui a perdu la boussole, le sens et la signification ? Face à cette réalité, l’art interroge non seulement le monde dans lequel nous vivons, mais il essaie de lui redonner un sens, de le comprendre.

« Ici, la peinture n’est ni ornement, ni échappatoire. C’est un geste vital. Une tentative d’habiter un monde parfois inhospitalier. Une façon de tenir tête à l’effacement. Une réflexion sur des questionnements universels qui ont façonné notre compréhension de soi et de l’univers.», explique la même source.

La peinture : une lumière, un lieu d’espoir par excellence

Peindre, pour l’artiste, est un geste à la fois libre et libérateur. Sa peinture transcende les frontières conventionnelles. Entre éclat et ombre, rêve et introspection, son univers pictural, à la fois onirique et introspectif, se déploie sous le signe du tragique – une tension perpétuelle.

Chez lui, la nuit est une ouverture, une promesse. Espace des possibles, tremblement inaugural, elle devient le creuset d’où jaillit, soudaine, la lumière. « Ça se peint tout seul, je ne suis qu’un médium», a-t-il confié.

La peinture est une lumière, un lieu d’espoir par excellence. Au cœur même de la noirceur, elle fait jaillir des lueurs, traçant pour l’esprit des chemins vers des horizons paisibles et éclairés, où la beauté devient possible.

«Cette lumière-là éclaire ce qui reste quand tout semble perdu. Elle révèle l’essentiel, l’intime, ce qui persiste encore d’humain au milieu du tumulte. Elle est un témoignage du potentiel de l’expression artistique.», peut-on également lire dans la présentation de l’exposition.

Le vernissage de l’exposition aura lieu le jeudi 22 mai 2025, dans l’écrin intimiste de la House of Beau Gallery, à Témara. Cet événement dévoilera une sélection majeure de l’œuvre de Ziyad El Mansouri, ponctuée par une performance musicale exclusive de l’artiste, guitariste et pianiste aux inspirations transdisciplinaires.