Né à Rabat, Youssef Wahboun est écrivain, poète, artiste peintre et critique d’art. Il est notamment l’auteur d’un roman, Trois jours et Le Néant  (2013) et d’une suite poétique, Les Hommes meurent mais ne tombent pas (2015), adaptée en pièce de théâtre chorégraphique par la troupe Corpscène.

 

Il a soutenu deux thèses universitaires à mi-chemin entre l’histoire de l’art et l’esthétique comparée, disciplines qu’il enseigne à l’Université Mohammed V de Rabat. Membre de l’Association Internationale des Critiques d’Art (AICA), il donne régulièrement, au Maroc et à l’étranger, des conférences sur les arts visuels, notamment sur l’art contemporain au Maroc.

 

Donnant à voir une " peinture sacrificielle", selon le philosophe et poète Hassan Wahbi, les toiles de Youssef Wahboun sont une constante exploration de la condition humaine, du spectacle à la fois tragique et grotesque auquel se réduit le quotidien de l'homme. Sa peinture frappe d'abord par la texture qu'elle confère aux corps et à l'espace, une corporéité très rugueuse, obtenue d'une pâte traversée de sable concassé et de lambeaux de tissu, qui, jonchant les chairs, donnent l'illusion de bubons, de crevasses et de fissures. Autant dire que la surface plastique devient pénible à manier, la peinture laborieuse, impraticable. En fait, cette texture du malaise est nécessaire à la création de ces personnages pourchassés qui évoluent dans les compositions de l'artiste, des hommes et des femmes allégoriques, traduisant, avec autant de cocasserie que d'austérité, les formes d'humiliation que subit l'humanité contemporaine, irrévocablement prise dans le piège d'une mondialisation qui abrutit pour mieux exalter les haines.

 

l’artiste expose au Maroc et en Europe depuis 1993.

 

Expositions récentes

True crime stories, exposition individuelle, Galerie Noir sur blanc, Marrakech, 2023.

Miroir, exposition collective, Galerie Abla Ababou, Rabat, 2022.

Rencontre d’artistes, exposition collective, Villa Mandarine, Rabat, 2020.

Le monde va tellement bien, exposition individuelle, Galerie de l’Institut français de Rabat, 2019